Fibromyalgie et troubles cognitifs : comment la naturopathie peut vous aider à booster votre mémoire ?
Aujourd’hui, 10 octobre, comme chaque année, c’est LA journée consacrée aux troubles Dys. J’ai souhaité évoquer quelque chose que je connais bien pour le voir chaque jour, depuis 11 ans, auprès de vos enfants : les troubles cognitifs. En effet, 80% des personnes atteintes de fibromyalgie, se plaignent de problèmes de mémoire, de concentration ou d’attention. Cette proportion est énorme et mérite qu’on s’arrête sur ce que sont les troubles cognitifs, et comment les accompagner, et les réduire avec des méthodes naturelles.
1- Que sont les troubles cognitifs ?
Les mots « troubles cognitifs » appartiennent au jargon médical. On les utilise pour expliquer la dégradation des processus qui permettent la mémorisation, ou le jugement, ou encore la capacité à comprendre ou à raisonner.
Les troubles cognitifs sont liés à des dysfonctionnements du cerveau et peuvent aussi toucher le langage (comme chercher ses mots), les mouvements avec des problèmes praxiques (difficultés à découper par exemple, à tracer une ligne), la planification.
Ces difficultés touchent donc la mémoire mais pas uniquement : les troubles cognitifs ralentissent le fonctionnement de la pensée aussi.
2- Que dit la recherche ?
Le « Fibro-fog » ne touche donc pas seulement la capacité à mémoriser, mais aussi l’attention voire le langage. Dans « Psychosomatic Medicine », les différentes études qui ont du mal à faire le lien entre la fibromyalgie, et les troubles cognitifs, rappellent toutefois qu’il faut prêter une attention particulière à l’humeur des malades, et qu’il faut mettre en place des outils de prévention de ces troubles.
Vingt-trois études publiées sur ce sujet (dont certaines prenaient en compte la douleur, l’anxiété, et la dépression), portant sur 2096 malades, jusqu’en 2017 ont révélé les points suivants :
- 13% de baisse de la fonction cognitive chez les personnes fibromyalgiques par rapport aux patients sains ; cela touche en particulier les fonctions de l’apprentissage, de la mémoire, de l’attention et de la vitesse psychomotrice.
- Impact modéré de la fibromyalgie sur la mémoire de travail et la fonction exécutive.
- Mise en évidence du lien entre l’âge du malade, le nombre d’années depuis son diagnostic et le dysfonctionnement cognitif ;
- Pourcentage plus élevé de dépression et de d’anxiété qui peuvent être imputés à l’effet de la maladie sur la fonction cognitive.
- Pas de mise en évidence entre la douleur et les troubles de la mémoire, ou de l’attention.
3- Comment la naturopathie peut accompagner les troubles cognitifs dans la fibromyalgie ?
La naturopathie se base sur 3 piliers fondamentaux que sont : l’alimentation, l’activité physique et l’équilibre émotionnel. Lorsque je vous reçois à mon cabinet ou en visioconférence pour votre anamnèse (bilan vital), j’apporte toujours un soin particulier à l’étude de votre journal alimentaire. C’est à partir de là que je vais pouvoir vous proposer des rééquilibrages qui vont dans le sens de votre mieux-être.
La fatigue, les problèmes de mémoire, de digestion (…) peuvent être liés à la consommation de gluten. On retrouve cette protéine dans le blé, l’orge, l’avoine, le seigle. Certaines personnes ont une sensibilité à cette protéine plus forte que d’autres, et déclenchent des symptômes, dont une sensation de vivre dans un brouillard. Le gluten entraîne un déséquilibre entre des hormones et des éléments chimiques contenus dans notre cerveau. Dans les conséquences ont retrouve la dépression, la schizophrénie, ou l’autisme, qui vont faire des poussées après des repas chargés en gluten.
Du fait des mutations génétiques que l’Homme a fait subir aux céréales, le gluten n’a plus rien à voit avec son lointain ancêtres. C’est pour cela que sa digestibilité est bien moins bonne. Dans la fibromyalgie, comme dans d’autres pathologies comme la maladie de Crohn, les intestins sont plus poreux, et laissent passer des macromolécules (comme évoqué dans mon article sur les intestins), mais aussi des acides aminés qui n’ont pas été traités correctement.
Ces peptides mal décomposés par les intestins peuvent modifier les endorphines, dont leur rôle est primordial dans la douleur, la joie ou encore l’appétit. Ces peptides sont appelées « peptides opiacées », car elles jouent un rôle sur le cerveau.
La 1ère étape sera donc de supprimer le gluten pendant au moins un mois, pour voir les conséquences sur votre mieux-être. Le gluten se cache de partout ! Surtout dans les plats du commerce ou industriels. Votre naturopathe est une spécialiste du changement alimentaire et vous aidera à ne pas tomber dans les pièges, et à substituer le gluten dans problème.
La deuxième étape est de permettre à notre organisme d’éliminer les métaux lourds (comme le plomb ou le mercure).
En effet, ceux-ci se retrouvent dans les pesticides, dans les vaccins comme celui de la rubéole, dans les cigarettes ou encore les amalgames dentaires. Ils vont se loger dans nos intestins, mais aussi se fixer dans notre cerveau.
Pour cela, la chlorella sera une bonne alliée.
En effet, cette petite algue verte a la propriété d’absorber les métaux lourds et d’aider à les éliminer par les voies naturelles.
Mais attention ! Toutes les chlorella ne se valent pas.
Certaines délogent les métaux lourds, mais ne les éliminent pas.
Demandez conseil à votre naturopathe pour savoir laquelle prendre en toute sécurité.
La supplémentation en bons oméga 3 sera utile, ainsi que l’association à la phytothérapie, et en particulier à la gemmothérapie. L’apport du macérat de Ginkgo Biloba sera important, à condition que vous n’ayez pas d’anticoagulants. L’arbre aux feuilles en forme d’écus d’or est réputé depuis fort longtemps pour son action sur la sphère cérébrale tant des étudiants qui passent des examens, que sur les personnes âgées, mais aussi sur toutes les personnes qui veulent avoir une action sur leur mémoire, leur attention ou leur capacité à raisonner.
Votre naturopathe vous indiquera comment prendre la gémmothérapie, ainsi que la durée de vos cures.
La fatigue est un élément essentiel qui joue dans les troubles de la mémoire, au même titre que la problématique du sommeil. Ce dernier représente 50% de notre énergie, et c’est pendant notre sommeil que notre cerveau va faire son archivage des données qu’il aura à mémoriser. Or, dans la fibromyalgie, et les douleurs chroniques comme la spondylarthrite ankylosante ou la polyarthrite rhumatoïde, on sait que le sommeil, en particulier les phases de sommeil sont profonds sont de mauvaise qualité.
Là encore, certains compléments alimentaires, les oligoéléments comme le lithium (qui est sans danger sous cette forme), les bourgeons de tilleul (pour le sommeil) et de figuier pour l’anxiété, pourront être associés et conseillés.
La consommation de thé vert, qui est un puissant antioxydant est recommandée. En gémmothérapie, on pourra aussi utiliser une plante bien méridionale : le romarin. En effet, depuis l’Antiquité, on lui reconnaît des effets sur la mémoire. Il agit sur la croissance nerveuse et protège les cellules du cerveau contre les toxines, sans compter son effet sur le foie.
Quant au curcuma que beaucoup utilisent pour ses propriétés anti-inflammatoires associées à la pipérine du poivre, il aurait aussi un effet sur le cerveau, en particulier, cela a été démontré dans l’Alzheimer. Est-ce pour cela que l’Inde gros consommateur de cette épice, connaît un taux bas de cette maladie ? Les études montrent aussi sont efficacité sur l’anxiété et la dépression.
Les fleurs de Bach, peuvent aider à équilibrer le sommeil, l’anxiété et la fatigue qui fait que vous plonger dans vos réserves énergétiques et entrer dans un cercle pernicieux, qui ne fait qu’aggraver ces symptômes. La magnétothérapie, permet de travailler justement sur l’équilibrage des énergies, les humeurs aussi, en fonction des saisons, et de se libérer des blocages énergétiques qui usent le corps et le mental. On associe toujours l’activité physique, qui fait travailler le corps et l’esprit, et qui permet de se reconnecter à soi aussi, et de réguler le sommeil.
Dans tous les cas, ces symptômes sont à prendre au sérieux tant les conséquences sur la vie des malades sont importantes. Dans un premier temps, vous devez en parler à votre médecin. Vous l’avez vu dans cet article, l’accompagnement de naturopathie peut être un plus non négligeable qui arrive en complémentarité à tous les traitements et ne les remplace pas. Ne vous supplémentez pas seul sans savoir si cela est bon pour vous : votre naturopathe est une éducatrice santé, elle saura vous conseiller au mieux, pour votre sécurité et votre mieux-être.